Achille Archambault (1792-1858) et son jeune frère Joseph (1796-1874), orphelins dès leur plus jeune âge, entrèrent en 1805 comme valets aux Écuries impériales. À ce titre ils suivirent Napoléon dans ses campagnes militaires mais également en exil, tout d’abord sur l’île d’Elbe puis à Sainte-Hélène. Nommé piqueur de Napoléon, Achille le suivit dans ses promenades quotidiennes à cheval. Il se chargea également d’aller puiser l’eau à la source que buvait tous les jours Napoléon. Fidèle jusqu’à la mort de l’Empereur, il assista à son autopsie et tint par la bride le cheval du défunt Empereur en suivant le char funèbre, le 9 mai 1821. Comme ses compagnons d’exil, Achille fit partie de l’expédition du Retour des cendres en 1840.
Pendant son exil à Sainte-Hélène, puis lors de ce dernier voyage, Achille réunit de nombreux objets, témoignages de la vie de l’illustre exilé (verres, assiettes, cachet…) auxquels s’ajoutèrent de plus modestes souvenirs liés à la tombe de Napoléon (feuilles et boutures de saule pleureur près de la tombe, éléments de pierre du tombeau…), choisis comme des reliques d’une époque révolue.
Ces objets collectionnés par Achille Archambault sont reconnaissables par leur cachet de cire noire : « Sainte-Hélène A.A » et sont accompagnés d’une notice explicative de sa main. Ici réuni, cet ensemble honore la mémoire de ce fidèle serviteur de Napoléon.